Comment devenir désamianteur ?

L’amiante est interdit en France depuis la décennie 90 et cette mesure a largement contribué au développement du métier de désamianteur, et ce, tout particulièrement dans le secteur du BTP. Compte-tenu des risques inhérents à l’amiante et la réglementation à maîtriser dans ce domaine, le désamiantage est une opération qui exige l’intervention de professionnels qualifiés et compétents. Quelles sont les conditions pour devenir désamianteur ?

devenir désamianteur

Qu’est-ce qu’un désamianteur ?

Le désamianteur est un professionnel plus particulièrement chargé de procéder au retrait ainsi qu’au traitement de l’amiante contenu dans les différents matériaux employés dans le secteur du BTP. Son périmètre d’action comprend aussi bien l’intérieur que l’extérieur des bâtiments. Compte-tenu de la dangerosité de l’amiante, ce dernier doit prendre toutes les mesures requises pour sa propre protection et celle des personnels évoluant sur le chantier concerné.

Les compétences d’un désamianteur

Pour pouvoir exercer la profession de désamianteur, il est impératif de disposer de compétences à la fois théoriques et pratiques ainsi que des savoir-faire spécifiques en vue d’être certifié. En ce qui concerne le domaine théorique, le désamianteur se doit de connaître en détails les principaux systèmes constructifs, les propriétés physico-chimiques de l’amiante ainsi que les risques sanitaires auxquels celui-ci s’expose lors de ses interventions. D’un point de vue réglementaire et juridique, là aussi, une base de connaissances minimales est à parfaitement maîtriser pour l’exercice du métier. Il en va ainsi des différentes normes et méthodes relatives aux opérations de repérages et d’évaluation décrites au sein des articles R. 1334-20, R. 1334-21 et R. 1334-27 du code de la santé publique. Bien évidemment, la réglementation en termes de prévention contre les risques incendie et les diverses techniques de désamiantage ou de confinement doivent également faire partie de la formation initiale de tout désamianteur.

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En cas de présence d’amiante dans un bâtiment, plusieurs solutions peuvent exister en cas de rénovation. Pour en savoir plus, la visite d’un spécialiste habitué aux interventions sous SS3 et SS4 est indispensable

À ce socle théorique s’adjoint des compétences pratiques dont le contenu évolue selon le régime de certification en vigueur. Pour pouvoir prétendre à être certifié, le postulant aura l’obligation de posséder plusieurs savoir-faire décrits au sein du régime en question. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment l’aptitude à réaliser des analyses de risque, à rédiger un rapport détaillé avec les différents plans et croquis imposés par la réglementation. En outre, la maîtrise des différents protocoles d’intervention, des méthodes d’évaluation des matériaux ou des produits pouvant éventuellement être porteurs d’amiante fait également partie des compétences pratiques à posséder. Une autre opération que le désamianteur se doit de savoir pratiquer à la perfection est la réalisation de sondage et de prélèvement selon le site concerné et le type de matériaux présents.

Pour être éligible à la certification, le candidat devra également se montrer compétent dans les méthodes de repérages et d’examens visuels qui sont décrits au sein des articles R. 1334-22 et R. 1334-29-3 du code de la santé publique. De nouvelles compétences peuvent apparaître selon l’évolution du régime comme en témoigne la dernière en date, à savoir la nécessité de maîtriser les différentes réglementations techniques relatives aux bâtiments haut, aux ERP ou encore aux bâtiments accueillant plus de 300 employés en leur sein.

Pour avoir accès à la certification avec mention, le candidat devra être titulaire d’un diplôme de niveau au moins égal à bac +2 dans l’une des filières des techniques du bâtiment ou disposer, en l’absence de diplômes, d’un titre professionnel de niveau similaire. De plus, le postulant doit pouvoir justifier d’une expérience professionnelle en adéquation avec son diplôme et le nombre d’années de formation associé. À titre d’illustration, le candidat ne devra justifier que d’une seule année d’expérience professionnelle s’il possède un diplôme ayant nécessité 5 années d’études.

LE DÉSAMIANTEUR

Franck VEUILLOT
06 61 14 82 28

Photo Franck VEUILLOT

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Quand l’appeler ?

Pour tous vos travaux de désamiantage (SS3), et de déplombage.
Pour tous les désamiantages enduits amiantés, conduites ou allèges en fibro-ciment, joints de menuiseries, dalles de sol, colles ou flocages…

Pourquoi l’appeler ?

Travaux réalisés par des équipes en interne. Strict respect des procédures, des processus et des déclarations (50 processus déjà validés par la CRAMIF et l’Inspection du travail).
Plannings réalisés dans l’esprit lean, rythmés avec les autres corps d’état.
Chantiers tests réalisés pour valider de nouveaux processus.

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Certification

Entité juridique

Acorus (RCS 404.162.323)
22, rue Léon Jouhaux
77183 Croissy-Beaubourg

Missions d’un désamianteur

Les missions du désamianteur découlent directement des obligations légales des entreprises et des propriétaires qui font appel à eux. À titre d’exemple, le code de la santé publique impose que tous les faux plafonds ainsi que les flocages et calorifugeages des bâtiments fassent systématiquement l’objet d’un contrôle sur leur état de conservation avec le remplissage d’une grille d’évaluation associée. L’une des missions principales du désamianteur découlera directement des conclusions de cette analyse. Selon ces dernières, il pourra être décidé soit un contrôle cyclique de l’état de conservation, soit une surveillance de l’empoussièrement qui devra être réalisée par un spécialiste agréé, soit, dans le cas ou des opérations de rénovation sont envisagés, la réalisation de travaux de confinement ou de retrait.

Formation pour devenir désamianteur

Comme évoqué précédemment, le métier de désamianteur est soumis à une formation poussée qui comprend notamment un volet important sur la sécurité. La toute dernière réforme du régime de certification amiante a introduit la notion d’obligation de qualification et de formation pour toute personne souhaitant exercer ce métier. Cette formation sur la sécurité est un impératif pour toute personne œuvrant dans le cadre d’une opération de désamiantage. Pour que cette formation ait une valeur légale et soit valable, celle-ci doit être impérativement dispensée par un organisme de formation accrédité. Chaque candidat à ces formations se voit remettre à l’issue une attestation de compétence individuelle. Pour obtenir le titre de désamianteur, il est nécessaire d’être titulaire d’un diplôme CAP ou BEP du secteur du BTP. Pour pouvoir exercer ce métier dans les meilleures conditions possibles, il est vivement conseillé de se forger un minimum d’expérience dans les secteurs de l’industrie ou du bâtiment au préalable. Une fois ceci-fait et afin d’obtenir la certification, le candidat devra s’inscrire à un stage de formation abordant à la fois les risques de l’amiante, les différentes techniques de désamiantage ainsi que la réglementation entourant la sécurité sur un chantier. Le stage se terminera par un examen permettant de vérifier les connaissances acquises par le candidat. De même, autre condition requise pour l’exercice de ce métier, tous les postulants devront passer une visite médicale afin de s’assurer qu’ils sont aptes à cette profession. Dès la formation validée et la certification en poche, le nouveau désamianteur aura l’opportunité d’exercer soit à titre individuel soit au sein d’une société.

En ce qui concerne la durée de formation, celle-ci sera différente selon qu’il s’agisse de la formation avant les examens sans mention ou avec mention. Pour la certification initiale sans mention, par exemple, la formation obligatoire devra être d’au moins 3 jours dans les 18 mois précédant les examens. Pour la re-certification, la formation devra durer au moins 3 jours au cours du cycle de certification. Dans le cas de la formation obligatoire de la certification avec mention, la re-certification exigera une formation préalable d’au moins 5 jours au cours du cycle de certification.

Salaire, avantages et contraintes

L’un des atouts de ce métier est qu’il offre de nombreux débouchés compte-tenu du nombre de chantiers de désamiantage existant actuellement. Dès la certification obtenue, il peut être judicieux de s’inscrire à des réseaux spécifiques au domaine ou de s’adresser directement à la Chambre de Commerce de proximité pour démarrer son activité dans les meilleurs délais. En ce qui concerne le salaire, celui-ci s’élève à 1600 € par mois en moyenne. Outre les perspectives nombreuses en termes de chantiers à désamianter, le métier offre également l’accès à d’autres spécialités comme celle de diagnostiqueur. Des emplois dans les domaines de la sûreté dans le nucléaire ou de la sécurité du travail attendent également le désamianteur si l’envie lui prend de se reconvertir par la suite.

Toutefois, le métier de désamianteur n’est pas sans risque, notamment d’un point de vue sanitaire, et chaque candidat doit en connaître la nature et les moyens de s’en protéger. Aux risques classiques inhérents au secteur du BTP que sont, par exemple, les risques au port de charge, de chute ou d’écrasement s’ajoute celui d’étouffement et d’inhalation de poussières d’amiante. Outre le contact quotidien avec l’amiante, le désamianteur court aussi le risque d’inhaler certains produits chimiques.

 

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En cas de présence d’amiante dans un bâtiment, plusieurs solutions peuvent exister en cas de rénovation. Pour en savoir plus, la visite d’un spécialiste habitué aux interventions sous SS3 et SS4 est indispensable

 

Cependant, pour réduire au maximum ces risques et garantir l’intégrité physique des professionnels du secteur, le métier de désamianteur est soumis à de nombreuses réglementations. Le droit du travail impose, de même, que chaque personnel exerçant ce métier dispose du niveau de qualification requis. À ce titre, le Code du Travail a fixé des dispositions très claires afin de protéger les professionnels dans le cadre de la prévention des risques d’exposition à l’amiante. Deux cas de figure sont ainsi détaillé. Le premier cas concerne les opérations d’encapsulage ou de retrait de l’amiante des objets qui en contiennent. La deuxième situation aborde la question des matériaux et des différents articles présentant un risque de générer des fibres d’amiante. En établissant une distinction très claire entre ces deux situations, le Code du Travail oblige chaque professionnel se trouvant dans l’une de ces situations à suivre une formation adaptée à chacune d’entre elles.

ACORUS Désamiantage

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